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à jour et la Gazette vous en remercie.
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(il faut impérativement que l'on recrute ne serait-ce que pour transmettre
nos archives et même de faire des sessions de formation), n'hésitez
pas à nous contacter.
De fait l'adhésion est individuelle,
car le but est d'avoir un ensemble de scientifiques autodidactes ou spécialistes
capables de s'investir sur les divers sujets du nucléaire: techniques
des réacteurs, matériaux, hydraulique, tenue des bétons,
santé, environnement, économie, informatique, justice. On
peut y ajouter d'autres sujets: gestion de la maintenance, formation, analyse
des incidents.
Depuis septembre, nous avons continué
la veille grâce aux nouvelles qui nous viennent du Canada:
Que se passe-t-il au Canada (Québec)
- oct 2010?
Position
de l'Association des Employés du Québec septentrional affiliée
à la Centrale des Syndicats du Québec (AENQ-CSQ)
Canada NewsWire, October 29, 2010
L'AENQ-CSQ veut informer les populations «Eeyou
Etschee Cree and Nunavik Inuit» que, après avoir consulté
ses membres, elle prend position contre les recherches de minerai d'uranium
et l'exploitation de ce minerai tant dans le Mistissini que dans
le Kangiqsualujjuaq.
La consultation a duré tout le mois
d'octobre parmi tous les membres AENQ-CSQ Inuit et Cree.
Plus de 85% sont contre.
Cette consultation a été lancée
suite à la demande de membres enseignants soutenu par le bureau
du Mistissini, par solidarité avec la coalition «Meilleure
Mine».
La conclusion est que plus de 85% de nos membres
souhaitent que l'AENQ-CSQ prenne position conte les projets de mines d'uranium.
Il faut noter que cette position est prise
à propos de la consultation se tenant sur les territoires Cree et
Inuit et doit contribuer aux conclusions du débat public.
AENQ
Fondée en 1971, l'Association des Employés
du Québec septentrional est affiliée à la Centrale
des Syndicats du Québec (AENQ-CSQ) compte 1.500 membres. Elle représente
les enseignants et les bureaux des écoles de Cree et de Kativik
ainsi que les employés des centres de soins pédiatriques
en territoire Cree.
En France quelques nouvelles intéressantes:
- La demande de levée du secret défense
(extrait)
«Suite à la requête
présentée par l'AVEN et
Moruroa e tatou (site 1
- site 2), concernant le rejet
de communications de pièces sous couvert de secret défense
par le ministre en date du 22 octobre 2007.
Le tribunal Administratif de Paris en son
audience du 22 septembre 2010 ordonne au Ministère de la Défense
de saisir la commission consultative du secret défense et de justifier
un éventuel refus de communiquer les pièces demandées»
Donc on a fait un pas vers la récupération
des enregistrements des mesures faites au moment des essais. C'est ce qui
manque pour faire des évaluations moyennes pour les présents
sur les sites. Bien sûr ce ne sera qu'une estimation, mais ce sera
déjà beaucoup.
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suite:
En ce qui concerne les expertises,
voici la conclusion de la VD3 de Fessenheim 1:
POUR CONCLURE:
1 - A propos du déroulement de la mission:
Nous pouvons noter que, dans l'ensemble, l'accès
aux documents fut sans problèmes pour les questions génériques.
Toutefois, pour certains points particuliers,
cette transmission de documents ne peut se faire que dans la mesure, où
ayant eu connaissance d'un problème, nous en faisons la demande.
Quant aux incidents, il aurait été préférable
d'étudier tranche 1 et tranche 2 ce qui aurait permis d'accroître
la statistique et de comparer le fonctionnement des 2 réacteurs.
L'analyse des documents ASN, IRSN et ANDRA
nous a permis d'étendre notre questionnement sur des points que
le CNPE n'avait pas évoqués.
2 - L'analyse des dossiers et des réponses
fournies, tant par l'exploitant que par ses appuis techniques, ne met pas
en évidence des facteurs alarmants, même si des points concernant
la maintenance, la réalisation de chantiers, la formation doivent
être mieux pris en compte et fortement améliorés.
Toutefois certaines questions restent en suspens:
- Par exemple, la tenue du radier en séquence
d'accident grave reste une question importante, et ce dans la mesure où
la probabilité de ce type d'accident augmenterait en raison du vieillissement
général de l'installation et de l'augmentation du taux de
combustion des combustibles.
- La problématique déchets,
pour ceux sans filière d'élimination et dont l'entreposage
sur site n'est pas forcément compatible avec la géographie
de ce site (risques d'inondation, par exemple).
- L'augmentation des rejets de Tritium corrélés
au passage au combustible Cyclade qui entraîne l'augmentation de
l'utilisation du bore.
- Les problèmes inhérents à
une installation construite avec des équipements conçus il
y a plus de 40 ans. Le rajeunissement de certains équipements risque
de créer des conflits entre les technologies actuelles et celles
des années 60-70.
Enquête GANIL (voir
en page 30 l'avis de la CLI)
Ganil va être doté d'une réglementation
rejets et surveillance de l'environnement: ce sont des points très
positifs pour la protection des personnes et de l'environnement.
Sur le front des déchets, c'est un
peu plus difficile: les décret et arrêté du Plan National
de Gestion des Matières et déchets radioactifs vont enfin
sortir.
Les déchets anciens de la Hague vont
enfin être mis en sécurité: un calendrier est établi
par l'ASN. N'oublions pas qu'en 1994, pour obtenir l'autorisation de démarrer
UP3, Cogema (devenue AREVA) aurait dû les avoir traité. Mais,
bien sûr ce fut impossible. Il y a encore des rendez-vous, car il
reste du travail pour caractériser les déchets et savoir
comment les traiter.
Les déchets existent, on ne peut les
éliminer d'un revers de main, mais ceci nous oblige à forcer
les firmes avec l'aide des autorités à trouver les solutions
qui s'imposent. Si on ne peut pas, il est hors de question de continuer
aveuglément.
Je vous livre un petit texte qui illustre
le Colloque de Environnement et Développement durable. Ce colloque
a été une réussite: il a été possible
d'échanger sur le thème le post accidentel et je pense
que la conclusion de plusieurs participants a rejoint le thème:
un accident ne peut être écarté, il convient donc de
respecter toutes les consignes et de ne jamais faire d'économies
sur la sûreté, la radioprotection (et la chimie). Et si ce
n'est pas possible alors il faut arrêter.
Bonne lecture à tous.
p.1
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