La G@zette Nucléaire sur le Net!
N°56/57, décembre 1983
NUCLEAIRE, SANTE, SOCIETE
Editorial / Sommaire
 


     L'une des questions qui préoccupent le plus les populations à propos de l'énergie nucléaire - à part les accidents... -, concerne les effets sanitaires. L'autre préoccupation, vous avez deviné, concerne ses applications militaires.
     Dans ce numéro de la Gazette nucléaire, nous allons aborder surtout le premier point.
     Pour nos vieux fidèles, ce ne sera pas une nouveauté. Des éléments d'information ont déjà été apportés dans les Gazette n°5, janvier 77 «L'homme Rem»; n°11, oct. 77 «Problèmes posés par les rayonnements»; n°30, nov. 1978 «Fiches techniques»; n°32, fin 79 et n°33-34, mars-avr. 80 «Des radiations et des normes» (I, II).
     Dans ces deux derniers numéros nous avons analysé la CIPR 26. Trois ans plus tard, où en sommes-nous? Nous allons faire un historique et le point de la situation.
     Le clan du nucléaire est toujours aussi fort. Il a même repris des forces. Sous le précédent septennat, Mme Simone Veil, Présidente du Conseil d'Information sur l'électronucléaire, avait imposé à Pellerin la diffusion des rapports mensuels du SCPRI. Le GSIEN, ainsi que les bibliothèques universitaires et les associations qui en avaient fait la demande, les recevaient régulièrement. Maintenant, ce Conseil a disparu et nous aurions pu croire que, en tant que membres du Conseil Supérieur de Sûreté Nucléaire, nous aurions reçu ce bulletin.
     Eh bien non, Pellerin boude: il ne veut pas! Il n'est pas le seul à bouder: nous ne recevons plus ni la lettre 101 du Ministère de l'Industrie, ni SN (Sûreté Nucléaire, bulletin du Service Central de Sûreté des Installations Nucléaires (SCSIN: prononcez zinzin!). Que voulez-vous, nous avions assuré le relais de diffusion à certaines de leurs informations - cela doit être un crime de lèse technocrate.

     Remarquez, c'est pour le principe que nous râlons, car on arrive quand même à avoir les meilleurs morceaux. On ne peut pas résister à vous donner immédiatement un extrait du n°35 (sept.-oct. 83) que nous fait parvenir un membre lyonnais du GSIEN.
     Il s'agit d'un article baptisé "Options de sûreté des futures tranches comportant un réacteur nucléaire à neutrons rapides refroidi au sodium". Vous vous souvenez qu'un des plus gros problèmes de sûreté est le dimensionnement pour résister à un accident de fusion partielle du coeur conduisant à un dégagement d'énergie mécanique de 800 MJ (en langage «simple» cela fait «Boum!»). EDF, pour le successeur de Superphénix (eh oui, on y travaille!) baptisé SPX2, a trouvé la solution au problème:
     «... Electricité de France a proposé d'adopter une démarche basée essentiellement sur la prévention des accidents à fort dégagement d'énergie mécanique, consistant à ne pas prendre ceux-ci en compte dans la liste des accidents de dimensionnement de ces tranches
     C'est simple. C'est comme pour les avions: le problème essentiel c'est qu'ils doivent tenir en l'air; on ne prend pas en compte le risque qu'ils tombent, c'est-à-dire que la cellule ne résiste pas au choc d'une chute. Tout l'effort est porté sur la prévention... ce qui n'empêche pas que de temps en temps il en tombe un.
     Cela ne fait que quelques centaines de morts: c'est mesquin. Avec SPX2 on peut espérer gagner quelques ordres de grandeur.
     Maintenant, le point sur l'évolution des normes*.
* Sur le même sujet, consultez le site de SEBES (accès webmaistre)
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SOMMAIRE
EDITO
Evolution des normes de radioprotection
Quelques réflexions à propos du stockage des déchets, radioactifs ou non
Les faibles doses: Les faibles doses de rayonnement et l'industrie nucléaire; Effets sur la santé de l'irradiation par des faibles doses (Alice M. Stewart); Le système international de radioprotection est bassé sur des données fausses
La prolifération!

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