N°262, décembre 2011
FUKUSHIMA s’invite dans le débat énergétique
EDITORIAL / SOMMAIRE
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Quasiment 9 mois et Fukushima n’en finit pas de faire souffrir le peuple japonais. Force est de constater que le fait de ne dépendre qu’à 25/30% du nucléaire aide le pays à repartir. Cependant qui rendra aux évacués de Fukushima leurs villes, villages et champs? Qui leur permettra l’oubli et le retour à une vie paisible? Personne, car on peut survivre à un tremblement de terre et un tsunami, mais comment supporter en plus les séquelles de la pollution intense qui contamine toute la région du nord du Japon? Les accidents nucléaires sont de plus en plus graves et génèrent des rejets de plus en plus importants. Les pays touchés sont ceux qui ont le plus de réacteurs et qui développaient une approche de sûreté soi disant correcte: - les Etats-Unis (1er) avec Three Mile Island qui a sonné le glas de l’extention des réacteurs déjà touchés par les coûts; - l’URSS (2ème) avec Tchernobyl qui a entraîné la fin de l’empire soviétique et durablement impacté Ukraine, Biélorussie (et Finlande, Norvège, Suède, Russie...); - Japon qui va payer cher son développement et sa sûreté toute en mensonge; Et la France me direz-vous? Souhaitons une Evaluation Complémentaire de Sûreté (ECS) à la hauteur de notre parc (58 réacteurs dont une vingtaine atteignent leur 30 ans). En effet, vu l’ampleur croissante des accidents, nous risquons l’impensable. La GN vous invite d’ailleurs à intervenir dans la consultation «urbanisation autour des INB» et ce sur les sites du ministère et de l’ASN. Il y a d’ailleurs une autre consultation sur une circulaire INB. Je l’ai lu et je regrette toujours qu’il soit écrit «mise en place de moyens de mesures performants à des conditions économiques raisonnables». Ceci me chiffonne, car de plus on ne dit pas «révisables en fonction des avancées» ou si timidement!! De plus pour les moyens de secours, on adore les «mutualiser». C’est vrai cela limite les coûts et permet à tous de se connaître grâce à des exercices nombreux. Bon, il y a peu d’exercices alors si vous prenez un site comme Tricastin (extrait des ECS): «COMURHEX Pierrelatte qui fabrique l’hexafluorure d'uranium nécessaire au fonctionnement des usines d'enrichissement à partir de tétrafluorure d'uranium fourni par l'usine COMURHEX Malvési (Narbonne), EURODIF Production qui enrichit l’uranium par diffusion gazeuse dans l’usine Georges Besse, SET (Société d'Enrichissement du Tricastin) qui exploite l’usine d'enrichissement par centrifugation Georges Besse II, usine destinée à remplacer I'usine Georges Besse d'EURODIF, AREVA NC Pierrelatte qui assure notamment la transformation de l'hexafluorure d'uranium appauvri issu des usines d'enrichissement et du nitrate d'uranyle provenant des usines de La Hague en oxyde stable, SOCATRI qui réalise des opérations de maintenance, d'assainissement, de traitement d'effluents, de démantèlement et d'entreposage pour le compte des usines d'enrichissement et de clients extérieurs, (suite)
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suite:
CEA (Commissariat à l'Energie Atomique et aux Energies Alternatives) qui travaille sur les activités de Recherche et de Développement (R&D), CERCA qui assure le développement, la production et la distribution de sources radioactives utilisées comme étalons en médecine nucléaire, radioprotection, contrôle de l'environnement et diverses activités industrielles, BCOT (Base Chaude Opérationnelle du Tricastin), exploitée par EDF, qui assure la maintenance et l'entreposage d'équipements de centrales nucléaires ou d'outillages utilisés sur ces centrales, FBFC (Franco Beige de Fabrication de Combustibles) de Pierrelatte qui fabrique des composants mécaniques pour les combustibles nucléaires (grilles de structure d'assemblages, grappes de contrôle et bouchons) pour les réacteurs de production d'électricité de type REP (Réacteur à Eau Pressurisée). La société CERCA fabrique au sein de son laboratoire Etalon d'Activité (LEA) des sources radioactives scellées (destinées à la recherche, l’industrie et aux applications de médecine nucléaires) ainsi que, lors de campagnes ponctuelles, de crayons appelés «sources primaires» (tubes en inox contenant une source de neutrons nécessaires lors de la phase de démarrage d'un réacteur neuf). Les installations FBFC Pierrelatte et de CERCA ne sont pas concernées par les évaluations complémentaires de sûreté demandées par l'Autorité de sûreté nucléaire et ne sont donc pas mentionnées dans la suite du document. Le personnel (toutes entités confondues, prestataires y compris) présent sur site est d'environ: - 2.000 personnes en horaire normal, - 1.000 personnes en horaire posté. Les chantiers de construction des usines Georges Besse II et COMURHEX II requièrent jusqu'à 750 personnes. Le secteur comprend à l'extérieur de la plateforme AREVA du Tricastin plusieurs zones d'activités industrielles en lien avec les activités nucléaires ou avec d'autres secteurs industriels (mécanique de précision, électronique, entrepôts et logistique...). Au nord et à l'extérieur de la plateforme AREVA du Tricastin, se trouve la société SODEREC, spécialisée dans la chimie des produits fluorés, qui traite l'acide fluorhydrique provenant pour une part importante d'AREVA NC Pierrelatte. À l’est et à l'extérieur de la plateforme AREVA du Tricastin, se trouve entre le site et le canal fluvial, le CNPE du Tricastin (Centre Nucléaire de Production d'Electricité), avec quatre tranches nucléaires de 900 MWe (réacteurs à eau pressurisée).» Conclusion: «mutualiser certes»,
mais avec tant d’activités si diverses et de dangers chimique et
radioactif très divers, il faut garder des équipes très
très bien formées sinon c’est le mur à coup sûr.
Notre assemblée générale se tiendra le 4 février
2012
p.1
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