ERRATUM dans l’édito de la Gazette N°263 et en 1ère page col 2 (CORRIGÉ sur le site web!) La Cour des Comptes s’est penchée justement sur les déchets et le démantèlement. Elle a estimé avec précision combien la construction du parc nucléaire a coûté. Bilan: «96 milliards €, «soit 1,5 milliards par GigaWatt (GW) installé, contre 3,7 milliards le GW pour l’EPR, souligne La Tribune. C’est effectivement 1,5 milliards par GW et ce ne sont pas des MW... On ne prête qu’aux riches est un adage bien connu, mais bon ce n’est pas toujours juste! J’ai repris les lettres de suivi «post-Fukushima» pour Fessenheim et Penly. D’une façon assez systématique on retrouve les mêmes constats: la connaissance des divers équipements (jauge, cadrans...) est floue, la maintenance de divers équipements classés non IPS est assurée non pas en prévention, mais en incident ou en décennale. Les règles en cas d’accident graves assez floues : les bus pour évacuer ne sont programmés qu’aux heures ouvrables (l’accident ne peut se produire que de jour !) Et quant à savoir si on repère qui sort ou reste difficile de répondre. Par ailleurs les jauges ont tendance à être en panne, les pompes présentent des fuites, les prises ne sont pas toujours accessibles. De la routine, avec des remarques de plus en plus pressantes des inspecteurs: au fait on fait quoi quand une jauge à fuel ne marche pas depuis 2008... Les fiches de travail ne sont pas correctement renseignées (vannes mal situées, robinets mal reconnus...) Bon, vous me direz ce n’est pas très grave: vrai et faux. En incidentelle, tout est important. Pour le moment le rapport de l’ASN est sorti et on attend toujours les prescriptions. Tout de même les nouvelles inspections de contrôles 1an après commencent et les autres installations vont subir leur bilan post Fukushima (type CISBIO à Saclay), J’ai repris le dossier de la base chaude à Mably juste pour signaler qu’il faut toujours rester mobilisé, le démantèlement d’Ulysse tout petit réacteur destiné à l’enseignement. Ce démantèlement confié à une société privée fait pendant à la démarche ANDRA (encore plus farfelue à cause de la taille et des enjeux) de confier la réalisation du futur laboratoire à une firme privée (relevée aussi par la CNE, voir extraits page 20 et suivantes). Et dans les 2 cas, ce seront les firmes qui choisiront les options de sûreté et de radioprotection donc de protection de l’environnement. Il y a un vice quelque part. Et tout ceci est en contradiction avec l’arrêté du 7 février 2012 qui en son article 2.2.3 stipule que «la surveillance des activités importantes pour la sûreté réalisée par un intervenant extérieur doit être exercée par l’exploitant, qui ne peut la confier à un prestataire. Toutefois, dans des cas particuliers, il peut se faire assister dans cette surveillance, à condition de conserver les compétences nécessaires pour en assurer la maîtrise.» (suite)
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Le bât blesse sur «la conservation des compétences», ce que le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) a relevé et souligné. Sur les déchets le projet profond avance, mais il faut toujours intervenir pour essayer d’infléchir les choses: les études sur les stockage sont en cours et il faut continuer à les faire. La Commision Nationale d’Evaluation a posé de bonnes questions, d’autres moins bien. Il faut au moins s’appuyer sur leurs demandes d’études complémentaires. Il faut aussi obtenir que le débat sur l’énergie, s’il a lieu, porte sur toutes les étapes. Il faut aussi partir un plan ouvert, faisant intervenir ce qu’il faut mettre en œuvre dans les régions, les valoriser et rendre des possibilités de vie aux citoyens. Et pour finir le très grave accident de Fukushima ne doit pas s’effacer des mémoires. Tous les réacteurs ont été arrêtés et doivent être mis aux normes: rehausser la sûreté, avoir une radioprotection de qualité. Cependant le nucléaire ne représentait que 25% de l’électricité, donc cela aide un peu. Bien sûr les Japonais aimeraient décontaminer, mais ce sera quasiment impossible: ils pourront vivre seulement en faisant toujours attention car ils ne pourront plus manger les fruits et légumes du coin de Fukushima. A Tchernobyl c’est pareil: il faut toujours faire attention. Cependant une petite lueur: des villages se mettent aux économies; la Corse prépare un prototype industriel d’électrolyse de l’eau avec des panneaux photovoltaïques d’où production d’hydrogène de jour, et la nuit avec une pile à combustible on recrée de l’électricité et de l’eau. C’est une bonne nouvelle que je souhaite voir arriver à terme. Par contre j’ai constaté qu’on repart sur le chauffage électrique, au moins en pub. Là il faut intervenir: c’est un moyen pervers de rendre les personnes dépendantes de l’électricité (et une aberration). Or le chauffage doit être réalisé autrement: bois là où il y en a, solaire là où il y a le soleil, gaz si on a des lisiers, géothermie si c’est possible. Au choix des possibilités. Négawatt et Global Chance ont fait des scénarios: Maintenant il est temps de se mettre au boulot: il faut construire autrement, chauffer autrement et obliger les politiques à aider les petites entreprises qui s’occupent de promouvoir ce type d’approche. Le CEA doit s’occuper de trouver comment démanteler, entreposer, gérer les déchets et ce avec l’ANDRA. Il revient à d’autres (pas à EDF) de développer une nouvelle approche énergétique. Bonne lecture à tous et merci de
vos réabonnements.
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Les réfugiés de Fukushima toujours dans l'incertitude un an après (©AFP / 06 mars 2012 - 8h17) Fukushima (Japon) - Un an après avoir
été forcés d'abandonner leur domicile à cause
de la catastrophe nucléaire de Fukushima, des dizaines de milliers
de réfugiés vivent toujours dans l'incertitude du lendemain,
sans savoir quand - ou si - ils pourront rentrer chez eux.
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Pour le cultivateur Mamoru Narita, qui vit à Koriyama, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de la centrale, les 80.000 yens auxquels il a droit ne sont qu'une infime partie de ce qu'il estime avoir perdu dans la catastrophe. Je faisais pousser mon riz sans engrais ni pesticides, afin de garantir une sûreté alimentaire et protéger l'environnement, rappelle M. Narita, 61 ans. Aujourd'hui, tout l'environnement a été pollué et nous ne recevons que cette somme? Est-ce que nous les agriculteurs, nous devons rester sans rien faire? Mia Isogai, 31 ans, qui a fui avec son mari et son fils de 2 ans vers la ville de Yokohama (sud de Tokyo), affirme que sa famille est au bord de la ruine. On se nourrit grâce à mon salaire à mi-temps. Mais on ne peut pas payer le loyer, dit-elle, ajoutant que son mari n'a pas encore trouvé de travail. La famille doit recevoir au total 760.000 yens de Tepco, soit trois mois de salaire moyen au Japon. Notre propriétaire a dit qu'il ne demandait pas de loyer jusqu'à l'été. Mais ça va venir vite et je ne sais pas ce qu'on fera après. Le passé du Centre de stockage de déchets nucléaires de la Manche reste flou Source: AFP - 4/05/2012 L’histoire du Centre de stockage de déchets
nucléaires de la Manche (CSM) reste floue et le témoignage
de techniciens qui y ont travaillé va être officiellement
recueilli afin de mieux l’éclairer, a-t-on appris vendredi lors
d’une réunion publique.
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Réflexions relayées par Jacques Maudoux que la Gazette remercie (www.actu-environnement.com) Vingt-six ans après la catastrophe de
Tchernobyl, le débat sur la radioprotection est animé. Des
voix de scientifiques indépendants s'élèvent pour
dénoncer les lacunes de la radioprotection, dont les modèles
sous-estimeraient les impacts des radiations à faibles doses.
Une évaluation des "faibles doses"
basée sur l'observation des "fortes doses"
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Or la situation sanitaire se dégrade dans tous les territoires contaminés. Quelle est la part des radiations dans cette dégradation? La communauté scientifique porte la responsabilité de ne pas se donner les moyens de le savoir". A la recherche d'un nouveau modèle
Radiophobie
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